Je venais de lancer mon activité de généalogiste familial professionnel, il y a quelques mois, quand le téléphone a sonné…
Pour une de mes premières missions, c’était du lourd. Une dame, abandonnée à la naissance, dans les années trente, qui recherchait ses origines depuis plus de dix ans et qui mettait en moi ses derniers espoirs.
J’ai accepté la mission et j’ai beaucoup appris.
J’ai partagé avec vous, dans mon dernier article les possibilités de recherches offertes par le CNAOP (Conseil National pour l’Accès aux Origines Personnelles). Mais quand cette piste est épuisée, que les éléments récoltés ne vous ont pas permis de retrouver trace de vos ancêtres, il vous reste à vous tourner vers l’ADN et à vous lancer dans l’aventure d’un Test.
Même si depuis 2023 l’accès à ces tests en France est plus difficile du fait de l’évolution de la réglementation et du retrait du marché français de quelques acteurs clés de cette activité, il reste de nombreuses possibilités.
Celle que j’ai pu explorer, à la fois pour mes clients et pour moi-même est MyHeritage. C’est un des acteurs dont la base de données en France est suffisamment large pour offrir un intérêt réel et une vraie chance de trouver d’autres personnes avec de l’ADN commun avec vous.
Le kit de test est difficile à obtenir et il faut, la plupart du temps, se faire livrer hors de France, mais le test est extrêmement simple à réaliser et vous coûtera un peu plus d’une centaine d’Euros.
Une fois les échantillons renvoyés, il faudra vous armer de patience puisque les résultats vont mettre un à deux mois à vous parvenir.
Mais, les résultats obtenus, et en payant un abonnement annuel d’environ 70€ supplémentaires, vous aurez accès à plusieurs informations clés.
Au-delà des origines ethniques et géographiques, qui présentent peu d’intérêt et sont surtout là pour attirer le chaland, vous obtiendrez une liste de personnes avec un % d’ADN commun avec vous. Cette liste est présentée en ordre de % décroissant et si vous jetez un œil à l’image associée à cet article, vous verrez qu’un % d’ADN, même relativement faible, peu représenter une parenté assez proche.
En effet, vous avez 50% de l’ADN de votre père et 50% de celui de votre mère et, à chaque génération, ces % sont divisés par deux. Donc l’enfant de votre cousin germain, par exemple n’aura que 6,25% d’ADN commun avec vous, ou votre cousin issu de germain n’aura, lui, que 3,125% d’ADN commun, et pourtant, vous les connaissez très bien tous les deux, ce sont des parents proches.
Ces % sont bien sûrs théoriques, il y a une dose d’incertitude autour d’eux et ils peuvent varier assez sensiblement autour de ces chiffres.
Il vous faudra, malheureusement, payer l’abonnement supplémentaire, dont je parle plus haut, pour avoir accès à d’autres informations qui vont rendre l’ensemble exploitable d’un point de vue généalogique.
Avec ce supplément vous aurez accès aux arbres généalogiques qui ont été renseignés par ces personnes, ce qui sera déjà très utile, mais, bien mieux, vous aurez accès également au % d’ADN commun entre ces personnes.
Cette information est clé car elle vous permettra de regrouper ces gens en « Clusters » ou « Paquets » indépendants. Les membres d’un « Cluster » ayant, tous de l’ADN commun avec vous et entre eux, mais aucun ADN commun avec les autres personnes de votre liste en dehors du « Cluster ».
Chacun de ces « Clusters » correspondra donc à une branche de votre arbre généalogique, indépendante des autres branches.
Vous en serez alors à la dernière ligne droite de vos recherches, la plus difficile, mais le vrai travail du généalogiste.
A partir des arbres donnés sur le site, regroupés en « Clusters » vous devrez croiser l’information avec d’autres sites généalogiques, comme Geneanet, Filae, ou FamilySearch, par exemple pour agrandir ces arbres.
Vous pourrez également, contacter par le biais du site MyHeritage, qui vous donne les coordonnées, les personnes de vos Clusters et tenter de faire le lien entre le monde contemporain et le monde de vos arbres. En effet, la plupart des arbres en ligne, masquent, en respect de la législation, nos contemporains.
Enfin, avec un peu de chance, en ajoutant les données recueillies auprès du CNAOP vous aurez peut-être identifié un ou plusieurs de vos ancêtres. Il faudra accepter que vous n’ayez probablement que de très fortes présomptions par accumulation d’indices et peu de certitudes, mais dans la plupart des cas on peut trouver une partie de ses origines.
Ce travail, que j’ai fait pour ma cliente, m’a permis de découvrir de façon quasi certaine, son père, mais aussi avec une probabilité que j’estime à 60/80% son grand-père maternel.
C’est un travail long et fastidieux, qui demande un certain savoir-faire pour naviguer sur les différents sites généalogiques, une bonne connaissance des archives pour rechercher les documents, quand ils existent, et qui, au final, servent de preuve. Il est également très utile d’avoir un abonnement premium sur la plupart des sites que vous devrez consulter.
Travail long, technique et difficile, mais à la fin, le résultat peut-être là, partiel souvent, complet parfois, mais inexistant, très rarement.
Ce travail sera d’autant plus fructueux qu’il sera mené par un généalogiste professionnel, soit dans son intégralité, soit pour débloquer un point difficile.
Ci-dessous vous trouverez le lien d’un des meilleurs spécialistes en France, mais mon expérience me permet également de mener à bien ce genre d’enquête.
Je me tiens à votre disposition, n’hésitez pas à me contacter.
Liens utiles :
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