Papegay
"Crépy était un bourg d'un peu plus de quatre cents habitants, d'une taille équivalente à Beaumetz. Maximilien arrivait de Lisbourg, il traversa d'abord Papegay qui était la rue principale du village, sur laquelle on dressait tous les ans, à la fête du village, le mât qui permettait de s'exercer au tir à l'arc sur un oiseau en bois qu'on appelait le Papegay. C'est ce qui avait donné son nom à la rue." Ce texte est extrait de "La Croisée des chemins", roman généalogique publié en 2020. L'action se déroule à Crépy, petit village du Pas-de-Calais, au milieu du XIXème siècle. A cette époque, Crépy compte soixante-neuf maisons, dont vingt-quatre sur Papegay. L'écriture de ce roman fût ma première rencontre avec le Papegay. Cette rue ne s'est pas toujours nommée ainsi et s'appelle autrement aujourd'hui. Après avoir étudié l'évolution son nom à travers le temps, grâce au cadastre Napoléonien et aux échanges avec le maire du village, je me suis, naturellement, intéressé aux origines de ce jeu. Le tir au Papegay est un jeu qui prend ses racines au haut moyen-âge, sera à son apogée du XIIIème au XVIIème siècle, pour devenir plus confidentiel après la révolution, avant de renaitre au XIXème siècle et d'évoluer en sport olympique, sous la forme des épreuves de tir à l'arc sportif.